Raymond GUERRIER

3 janvier 1920 - 5 avril 2002.

Le plus ancien tableau répertorié de Raymond Guerrier date de 1934. Autodidacte, l'artiste situe dans sa première jeunesse, faite pour beaucoup de la fréquentation des musées, le façonnement du tempérament austère et du refus du pittoresque qui le caractériseront. En artiste de la rigueur, il affirme ainsi: « les grands anciens m'ont surtout appris l'importance primordiale de la composition sévère ».

Raymond Guerrier se dit marqué par l'exposition Georges Braque, les ateliers, qu'il visite à la Galerie Maeght en 1947. Au tout début des années 1950, tout en peignant, il exerce par nécessité le métier de photograveur. Recevant le Prix de la Jeune Peinture pour sa toile Paysage au masque en 1953, il en est en 1954 membre du jury aux côtés de Paul Rebeyrolle, Bernard Buffet et André Minaux, trois peintres avec qui il a alors en commun de se positionner, par des œuvres sombres, par une âpreté relevant du pessimisme de l'après-guerre, dans la suite de Francis Gruber.

C'est en 1955 qu'il découvre la Provence et que, « de caractère solitaire et taciturne, il préfère s'éloigner de Paris et vivre à Eygalières » où il se lie d'amitié avec le poète provençal Charles Galtier. En 1961, il épouse Francesca, fille du peintre Francis Montanier (1895-1974)9, elle-même artiste peintre, mais aussi céramiste. En 1962 naissance de leur fille Juliette, en 1964 leur fils Francis et en 1966 leur fille Jeanne.

Le paysage qui l'entoure à Eygalières, de même que ses voyages qui lui offrent à voir l'Espagne, la Sardaigne, l'Italie, la Grèce, le Maroc, la Jordanie, Israël, amènent Raymond Guerrier, à compter de 1970, à éclaircir sa palette (demeurant néanmoins dans les « tons nus austères où dominent les ocres » observe Gérald Schurr), puis à glisser progressivement vers l'abstraction, aboutissement d'« une figuration réduite à son essence, d'une peinture de grandes formes où ne sont retenus que les rythmes essentiels».

Pierre Basset, dans son approche d'une œuvre qui couvre près de sept décennies, confirme ce que fut la quête exigeante de Raymond Guerrier : « recherche de l'essentiel, refus de l'anecdote, importance du réel et de sa profondeur, rôle-clé de la matière ».

 

Raymond GUERRIER

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